La Présidente de Lignum et Conseillère nationale, Sylvia Flückiger (UDC/AG), invite le Conseil fédéral à réfléchir davantage à l’avenir économique de la forêt suisse à la lumière des changements actuels, en interpellant la Chambre basse.

Le changement climatique a un impact sur les forêts suisses, en particulier sur les essences d’arbres qui revêtent une grande importance économique. On pense bien entendu aux épicéas mais aussi, comme l’a montré l’été sec de 2018, aux sapins et aux hêtres.

C’est pourquoi, selon Sylvia Flückiger, il est important que le Conseil fédéral se positionne sur la question de l’avenir de la forêt suisse. D’après la Conseillère nationale, si l’on veut que la forêt soit utilisée dans le long terme, des mesures appropriées doivent être envisagées pour préserver la biodiversité de la forêt tout en accompagnant sa bonne gestion économique. La forêt, en tant que fournisseur de matières premières, représente, en effet, un vivier d’emplois et de places de formation important pour les entreprises de la filière.

Biodiversité et exploitation économique de la forêt

Dans ce contexte, à quoi devra ressembler la forêt de demain ? Comment maintenir le volet commercial des forêts et préserver une utilisation importante et hautement souhaitable du bois en harmonie avec la biodiversité? Telles sont les principales questions posées par Sylvia Flückiger au Conseil fédéral.

La problématique touche aussi à la nature des mesures que le gouvernement de l’Etat prévoit pour les principales essences d’arbres dans les prochaines décennies, en particulier l’épicéa, le hêtre et le sapin, essentiels pour l’industrie du bois. Quelles contre-mesures doivent être planifiées et quelles espèces d’arbres doivent être plantées aujourd’hui si celles susmentionnées font de plus en plus défaut à l’avenir en raison de la sécheresse et des ravageurs ? Quelles recommandations concrètes doivent être faites en conséquence aux entreprises, à l’industrie forestière et aux propriétaires forestiers ?

A quoi ressemble concrètement une sylviculture respectueuse du climat pour le Conseil fédéral et quel soutien la Confédération peut-elle apporter aux propriétaires forestiers et aux entreprises forestières ? Sans oublier le facteur temps : dans quel délai, demande Sylvia Flückiger au Conseil fédéral, peut-on mettre en œuvre les mesures prévues, en sachant qu’un arbre doit pousser pendant 50 à 70 ans avant de pouvoir être valorisé?

Concrètement, la proposition demande également quelles mesures et dans quelle proportion la Confédération peut contribuer à la lutte contre les ravageurs, en particulier les scolytes, et à la transformation du bois endommagé, et quelles possibilités et exigences la Confédération peut offrir aux cantons pour les combattre.

Lien: Interpellation CN 19.4222 – Assurer à long terme la durabilité économique en liaison avec la biodiversité dans les forêts