Les Chambres fédérales ont accepté l’an passé une motion pour l’augmentation du bois dans les constructions d’infrastructure. Le 19h30 de la RTS a illustré la semaine dernière, avec le concours de l’Office romand de Lignum, les possibilités qu’offre le bois dans ce secteur.

 
Le Parlement a accepté en 2021 la motion « Utiliser le bois dans la construction d’infrastructures pour contribuer à la décarbonisation. Recherche et innovation » du Président de Lignum et Conseiller aux Etats Jakob Stark ainsi que du Conseiller national Erich von Siebenthal. La Chambre basse s’est prononcée à ce sujet l’été dernier alors que la Chambre haute a ratifié le texte en hiver.

La construction d’infrastructures est en Suisse l’un des plus importants émetteurs de CO2, en particulier en raison de la mise en œuvre de béton armé. La production de ciment émet à elle seule annuellement 2,5 millions de tonnes de CO2 ce qui représente plus de 5% des émissions nationales. L’adoption de cette motion charge le Conseil fédéral d’explorer, en collaboration avec les hautes écoles et les commissions de normalisation concernées, les possibilités de décarbonisation de la construction d’infrastructures. Il s’agit notamment d’examiner comment le béton armé peut être complété ou remplacé par des matériaux qui absorbent le CO2, tel que le bois.

Les premières applications prometteuses du bois dans la construction d’infrastructures existent déjà. Qu’il s’agisse de constructions d’infrastructures, de bâtiments ainsi que dans d’autres domaines, différentes solutions existent aujourd’hui déjà. Des passages à faune, des murs antibruit ou des passerelles sont déjà construits en bois. Le passage à faune de Rynetel (illustration) en est un exemple récent. Avec un travail de recherche et de développement adéquat, le bois pourrait bientôt être utilisé pour la construction d’ouvrages souterrains ou de ponts autoroutiers.