Alessandro Della Bella, Zurich/LIGNUM

En qualité d’organisation faîtière de l’économie suisse de la forêt et du bois, Lignum salue la création d’un règlement sur le commerce du bois calqué sur celui de l’Union européenne. En effet, si ce règlement est mis en oeuvre de manière cohérente, il permettra de supprimer un obstacle aux exportations. La filière bois craint toutefois qu’une entrée en vigueur unilatérale sans solution contractuelle avec l’UE n’entraîne un nouveau désavantage en raison d’une augmentation des charges administratives lors des importations.

La révision de la loi sur la protection de l’environnement s’est concentrée sur la suppression d’une barrière commerciale aux exportations suisses de bois vers l’UE. La levée de cet obstacle, grâce à l’introduction de l’ordonnance suisse sur le commerce du bois, dépend essentiellement de la possibilité de parvenir à une reconnaissance mutuelle des réglementations avec l’UE. Si une telle reconnaissance n’est pas rendue possible à court terme, rien ne changera à la situation actuelle pour les exportations suisses de bois vers l’UE.

Cette situation serait défavorable à la filière suisse du bois et pourrait, de surcroit, entraîner une nouvelle barrière commerciale aux importations. Une introduction unilatérale de l’ordonnance suisse sur le commerce du bois comme le prévoit le Conseil fédéral, et donc en attente d’une reconnaissance par l’UE, imposerait dans l’intervalle des charges administratives bien plus élevées aux importateurs suisses. Ainsi, la filière du bois suisse souhaite que le Conseil fédéral examine, parallèlement à l’introduction de l’ordonnance sur le commerce du bois, également son ancrage dans les accords bilatéraux.

Si l’ordonnance sur le commerce du bois est introduite unilatéralement par la Suisse, Lignum estime qu’il est essentiel de maintenir aussi bas que possible les charges administratives pour les entreprises concernées de l’ensemble de la filière du bois. Souhait également valable pour les importations en provenance de l’UE. Ainsi, une solution favorable aux PME doit être recherchée. Lignum exige donc que les associations professionnelles soient étroitement associées à la mise en oeuvre pratique de l’ordonnance sur le commerce du bois, en particulier à la préparation de la documentation et des cahiers des charges.